Témoignage de Jean Archambault

Se remettre sur pied… un pas à la fois

En octobre 2020, j’ai été hospitalisé pour soigner six hernies lombaires devenues si intenses et douloureuses qu’elles m’empêchaient de fonctionner de manière normale.

Plus précisément, j’ai souffert d’une spondylodiscite, soit une infection sévère de plusieurs disques intervertébraux.

Elle a été si puissante qu’elle m’a plongé dans un choc septique au moment de l’opération et que j’ai passé les six semaines suivantes aux soins intensifs. Je suis alors tombé en plein délirium, conséquence directe des maux qui m’affligeaient. La période du 31 octobre au 20 décembre 2020 représente d’ailleurs un trou noir pour moi.

Repartir à zéro

On ne se « réveille » pas d’un tel épisode sans conséquence. Dans mon cas, la principale a été l’impossibilité de marcher. Pour y arriver et retrouver ma vie de jadis, j’ai recouru à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM), où j’ai passé deux mois et demi, en plus de sept mois en consultation externe.

Son équipe m’a remis sur pied tant sur le plan physique que psychologique, car j’avais totalement perdu confiance en ma capacité de me tenir debout, encore moins de me déplacer.

Étape par étape, physiothérapeute, ergothérapeute, infirmière et autres spécialistes m’ont accompagné. Par des exercices personnalisés, ils m’ont permis de progresser jour après jour, d’un fauteuil roulant à une marchette, puis à un déambulateur et à une canne.

Retrouver des plaisirs simples

Les progrès sont si remarquables qu’aujourd’hui, cette canne ne me sert que lors de longues marches. À ce sujet, j’ai réalisé en octobre dernier une marche de 11 kilomètres lors de vacances. Dire que deux ans auparavant, je peinais à me déplacer sur cinq mètres dans un corridor !

Un tel résultat démontre la nécessité de l’IRGLM et de ses spécialistes. Tant leur présence constante que leurs encouragements m’ont permis de me relever d’une épreuve pénible. Conduire ma voiture, travailler et gérer mon commerce, marcher chaque jour sont redevenues des activités que je croyais perdues.

Un trésor à chérir

Nous avons une chance inouïe de compter ici sur l’IRGLM. En calculant ce que m’auraient coûté mon hospitalisation et ma réadaptation si elles s’étaient déroulées aux États-Unis, j’ai constaté que j’aurais sans doute dû vendre ma maison pour acquitter les factures. Or, nous bénéficions, au Québec, d’une institution qui prodigue gratuitement des soins de très haute qualité, en bonne partie grâce à de généreux donateurs. Je vous invite à vous y joindre et à participer, à votre façon, à la remise sur pied de gens comme vous et moi.

 

Jean Archambault, 59 ans

 

 

«D’un fauteuil roulant à une marchette, puis à un déambulateur et à une canne.»