Portrait de Billy-Ann Houle
Faire la différence
Billy-Ann Houle, Kinésiologue au CIUSS Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal
La kinésiologie consiste en l’exécution répétitive de certains gestes qui permet au cerveau de les reconnaître et, ultimement, à la personne concernée de réapprendre le mouvement qui y est associé. La combinaison de ces mouvements et leur succession engendre la réappropriation d’une activité, d’une routine ou même d’une action simple comme gratter les cordes d’une guitare.
Joindre l’utile et l’agréable
Billy-Ann Houle, kinésiologue, consacre donc une bonne partie de son travail quotidien à écouter ses patients pour bien comprendre leurs enjeux propres. « Mon but premier est toujours de leur permettre de retrouver ou de poursuivre des activités qu’ils aimaient, explique celle qui œuvre surtout auprès de gens atteints de maladies évolutives. Je leur demande ainsi ce qui leur manque le plus en raison de leurs limitations physiques. Escalade, golf, ski, etc., je leur prépare des exercices en conséquence. »
L’experte doit aussi éduquer ses patients dans un souci de stimulation. « Parce que les exercices exécutés génèrent souvent de petites victoires à peine perceptibles – mais constantes –, les gens n’en mesurent pas le plein bénéfice. Mon rôle est alors de leur démontrer les progrès réalisés. »
Il en va de même concernant l’autodiscipline, essentielle au succès. « S’ils cessent de s’entraîner une fois retournés à la maison après leur séjour en établissement spécialisé, ils perdront tous leurs acquis. Je les aide donc à trouver la motivation. »
Pour l’accroître, Billy-Ann Houle déploie parfois des approches originales. « Une patiente était adepte du jeu Wii Fit et de ses d’épreuves d’équilibre, de flexions, de course, etc. Je lui ai donc préparé des exercices à la fois ludiques et efficaces autour de celui-ci pour rendre sa démarche plaisante. »
« À force d’exercices et de ténacité, on fait la différence. »
Prendre conscience des progrès
La confiance constitue un autre volet auquel elle contribue de manière active. « J’ai récemment organisé une séance de marche autonome dans un parc pour un homme qui, jusque-là, utilisait un déambulateur. Parce qu’il allait marcher une première fois sans cet outil, il craignait le regard des autres. Or, je lui ai alors montré que le jugement d’autrui était futile en comparaison avec la progression majeure que l’exercice allait lui rapporter. »
Cette progression, Billy-Ann Houle l’observe à des rythmes variés, mais quelquefois surprenants. Ainsi, un homme qu’elle a reçu pour la première fois en fauteuil roulant a participé, moins d’un an plus tard, à une course de 10 kilomètres!
Il n’est pas toujours possible de redonner en entier à chacun sa vie d’autrefois, avoue-t-elle. « Cependant, à force d’exercices et de ténacité, on fait la différence pour maximiser un retour à la normale. En plus, la kinésiologie évolue et se combine avec la physiothérapie et la neurologie. La différence qu’on fait aujourd’hui sera donc de plus en plus significative, même dans un avenir à court terme. »
« À force d’exercices et de ténacité, on fait la différence. »
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